Accord de Paris: contribuons à amplifier l’élan et aussi surtout l’action pour le climat !
Le 1er juin 2017, le président américain Donald Trump a annoncé sa volonté de sortir les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Quel est l’impact de sa décision? Quelles conséquences en tirer et comment les entreprises et territoires comptent y répondre?
Alors que Donald Trump justifie sa décision de sortir les Etats-Unis de l’Accord de Paris en invoquant des conséquences prétendument désastreuses pour les Américains, ses motivations sont bien différentes. Au plus bas dans les sondages, Donald Trump a cherché à renouer avec son électorat en tentant de mettre en œuvre ses promesses de campagne.
Quel impact pour les entreprises, les populations et la planète ?
L’annonce de Donald Trump a, depuis quelques jours, suscité une vague de réactions sans précédent. Partout dans le monde et notamment aux Etats-Unis, chefs d’Etats, dirigeants d’entreprises et élus des grandes villes font part de leur « déception » et réaffirment leur soutien à l’Accord de Paris. Beaucoup, à l’image du Président français Emmanuel Macron, s’engagent même à renforcer leurs efforts pour maintenir l’augmentation des températures en-deçà de 2°C : « sur le climat, il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B ».
Il ne faut pourtant pas sous-estimer l’impact que pourrait avoir la décision de Donald Trump :
- Aux Etats-Unis, cette décision, et surtout l’abrogation le 28 mars dernier des politiques climat / énergie mises en place sous l’administration Obama[1], pourraient créer un frein au développement des énergies propres et à la transition bas-carbone de l’économie américaine, l’une des plus émissives au monde. Avec 5 414 Mt de CO2 émis en 2015, les Etats-Unis sont, après la Chine, le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre. Les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis représentent 14,9% des émissions mondiales.[2];
- Sur la scène internationale, la décision de Donald Trump va notamment avoir un impact non négligeable sur le financement du Fonds Vert pour le Climat visant à soutenir les pays en développement dans la lutte contre le changement climatique : alors que les Etats-Unis s’étaient engagées à financer le fonds à hauteur de 3 milliards de $, 1 seul milliard a pour le moment été versé et Donald Trump a signalé que l’Etat fédéral américain ne verserait plus un centime.
Rappelons également que l’article 28 de l’Accord de Paris prévoit que celui-ci ne peut être dénoncé que trois ans après son entrée en vigueur, soit en novembre 2019 et qu’ensuite, une année de négociation sera encore nécessaire pour que les Etats-Unis sortent effectivement de l’Accord de Paris.
Dans la pratique, les États-Unis font donc le choix d’abandonner leur leadership vis-à-vis de la lutte contre le changement climatique jusqu’en 2020.
Quelles suites donner ?
Depuis l’annonce de Donald Trump, des villes, des Etats et des entreprises américaines s’engagent à pallier les manquements de l’Etat fédéral et à redoubler d’efforts pour atteindre, voire dépasser, les engagements pris par l’administration Obama[3]. A l’échelle internationale, l’Europe, la Chine et l’Inde annoncent vouloir suivre cette dynamique et s’engager à prendre le relais des Etats-Unis, notamment pour soutenir les pays en développement dans leur transition bas-carbone.
Par son annonce, Donald Trump ouvre le champ des possibles et, par voie de conséquence, amène les autres pays signataires à s’investir davantage, cherchant à élaborer des stratégies climatiques encore plus performantes.
Dans ce contexte, le Groupe EcoAct apporte aux entreprises et aux territoires une expertise unique pour anticiper et se transformer positivement face aux enjeux climat et carbone. Nous continuerons, avec d’autant plus de conviction, à accompagner les dirigeants, pour accélérer la transition de l’économie et des territoires.
En ce sens, EcoAct soutient l’appel du Climate Club visant à « amplifier l’élan et l’action pour le climat ». Créé en 2015 à l’occasion de la COP21, le Climate Club rassemble des dirigeants d’entreprises, ONGs, fondations et leaders d’opinions pour co-construire une économie bas-carbone et faciliter la transition énergétique des territoires.
[1] Donald Trump a signé le décret « Indépendance énergétique », qui rend caduc le « Clean Power Plan » de Barack Obama.