Étude Aramisauto.com – Les Français et l’automobile

28 septembre 2018

Les Français sont-ils prêts à acheter électrique ?

Alors que l’Union Européenne durcit les normes d’émissions de CO2 et que tous les grands constructeurs automobiles se sont lancés dans la production de voitures électriques,

les enseignements de la 9ème édition annuelle du baromètre « Les Français et l’automobile » commanditée par Aramisauto.com auprès de l’institut KANTAR TNS dévoile que 65% des Français n’envisagent pas l’achat d’un véhicule électrique dans un futur proche.

Plus que l’électrique, les motorisations hybrides sont considérées par les Français comme un vrai modèle d’avenir (54%).

 

La voiture hybride, un modèle d’avenir pour les Français

En intentions d’achat, ce sont les motorisations essence puis hybrides qui répondent le mieux  aux attentes des Français.

A date, les voiture hybrides séduisent le plus les automobilistes, en raison de leurs performances environnementales (45%), du confort de conduite (38%) et du plaisir de conduire (35%). En revanche, leur prix élevé demeure encore un facteur bloquant pour 57% des Français.

 

Selon les Français, la palme de la performance environnementale revient à l’électrique

Parmi les 35% de Français prêts à acheter une voiture électrique, 27% le font par conviction écologique, et 22% parce qu’ils considèrent qu’il s’agit d’une motorisation d’avenir.

Même si 64% des Français perçoivent la voiture électrique comme un modèle vertueux pour l’environnement, il n’en demeure pas moins que des freins existent.

Pour 61% d’entre eux, le prix reste le premier frein évoqué quand il s’agit d’opter pour ce type de motorisation.

L’autonomie des batteries est également un facteur bloquant (75%), suivi de la crainte que les infrastructures dédiées soient insuffisantes, notamment le manque de stations de rechargement (70%).

 

 

Prix et possession de la voiture : deux critères leitmotiv de l’étude barométrique

Parmi les enseignements de la 9ème édition de l’étude Aramisauto / KANTAR TNS,

le prix demeure le principal critère pour 67% des automobilistes qui souhaitent acheter une voiture neuve.

Il est encore plus fort (75%) pour ceux qui souhaitent acquérir une voiture d’occasion.

Face au marché croissant de la LOA (location avec option d’achat) et de la LLD (location longue durée), 78% des automobilistes souhaitent encore posséder leur voiture et estiment qu’il s’agit de la meilleure formule versus la LLD (12%) et la LOA (10%). Les Français sont majoritairement conscients (51%) que le coût final d’une LOA/LLD est plus cher qu’un achat traditionnel.

 

La voiture idéale des Français est une voiture neuve, essence et sécurisée

Accusé d’être trop polluant, le diesel subit un désamour marqué (76%) qui profite avant tout à l’essence.

Toujours  selon ce baromètre, les voitures neuves essence sont les motorisations les plus considérées.

Parmi les 89% d’automobilistes qui  veulent acquérir une nouvelle voiture, 58% d’entre eux souhaitent acheter une voiture neuve et 42% une voiture d’occasion.

Chez les acheteurs de voitures neuves, 72% s’orienteraient vers une motorisation essence, suivie d’une motorisation hybride (68%) et électrique (39%).

Du côté de ceux qui souhaitent acheter une voiture d’occasion, 73% s’orienteraient vers une motorisation essence, suivie d’une motorisation diesel (58%), puis hybride (53%).

Les motorisations essence sont perçues comme faciles d’utilisation (59%), fiables (54%), performantes (53%), agréables à conduire (52%) et proposent un confort de conduite (51%).

Sans surprise, c’est en agglomération parisienne (53%) et dans les villes de 20.000 à 100.000 habitants (48%) qu’elles sont les plus envisagées.

 

La sécurité à bord : un critère d’achat important pour les Français

52% des Français sont attachés aux marques françaises, toujours par patriotisme économique (47% en 2018 vs 46% en 2017) mais aussi pour des questions de sécurité embarquée (33% en 2018 vs 32% en 2017).

Dans le cadre d’un achat d’un véhicule neuf, les Français plébiscitent plus que jamais cette année le critère de sécurité embarquée (55% en 2018 versus 46% en 2017) alors que ce critère d’achat dans le cadre d’une voiture d’occasion reste faible et n’a pas vraiment évolué (33 % en 2018 versus 32% en 2017).

Dans les enseignements de l’étude barométrique de 2017, les Français accueillaient déjà avec beaucoup de bienveillance les technologies d’aide à la conduite (60%), leur permettant avant tout d’améliorer la sécurité sur les routes (31%).

 

 

Paradoxe : des voitures de plus en plus sécurisées,  des routes de moins en moins sûres

Selon une enquête menée par Que Choisir en 2016, 25% des conducteurs ne se sentaient pas en sécurité sur les routes. 65 % des automobilistes estimaient que l’état des routes s’était détérioré ces dernières années.

En 2018 et selon l’étude Aramisauto/KANTAR TNS, les Français sont nombreux à déclarer que le niveau d’équipement (73%) et de sécurité (71%) des voitures neuves s’améliorent, tandis qu’ils considèrent que l’état des routes (50%), la circulation en ville (58%) et le comportement des autres conducteurs (54%) se dégradent, générant de l’insécurité pour les automobilistes.

 

 

Un mauvais état des routes qui inquiète 

Au cours des 12 derniers mois, ce sont donc 63% des conducteurs qui se sont sentis en insécurité ou ont endommagé leur véhicule, notamment à cause du mauvais état de l’infrastructure routière, nids de poule, ornières pour 43% d’entre eux. Du fait également d’une chaussée déformée (38%), de l’effacement des lignes blanches (15%) et d’une mauvaise signalétique (14%).

Ces enseignements rejoignent ceux d’un audit mandaté par la ministre des Transports et réalisé par un groupement d’entreprises du BTP du secteur. Chaque jour en moyenne une fermeture ou réduction de capacité de pont est mise en œuvre pour des raisons de sécurité. Toujours d’après cet audit, sur l’ensemble du réseau en France (un million de kilomètres), 50% des routes n’ont pas de marquage au sol et 40% des panneaux sont non conformes.